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L’hypnose thérapeutique et l’hypnose de spectacle, est ce la même chose ?

En effet l’hypnose de spectacle fascine et fait parfois peur dans la « prise de contrôle » que peut avoir l’hypnotiseur sur les personnes lors de soirée cabaret.

Actuellement, le plus connu des hypnotiseurs de spectacle est sans nul doute Messmer qui réalise des shows impressionnants aussi bien à la télévision que sur scène.


Mais ce que je vois au travers de ce spectacle est-il vrai? Quels sont les trucs et astuces?

L’hypnose de spectacle est une forme d’hypnose particulière dans le sens ou l’objectif premier de l’hypnotiseur est de mettre la personne dans un état de conscience modifié (ECM), ou communément appelé « trance hypnotique », le plus vite possible pour créer un effet visuel impactant pour les spectateurs.


L’hypnotiseur utilise alors une technique d’induction rapide en faisant perdre les repères rapidement au sujet au travers de ses sens. Il parle beaucoup, il mets ses mains devant la personne pour brouiller les messages visuels, enchaîne les ordres et contre-ordre. Seul devant la foule avec la lumière des projecteurs, le sujet est totalement désorienté et son cerveau se met alors en mode de veille ou d’urgence.

Il entre alors dans une sur-activité cérébrale, dans la zone « critique » de l’état de conscience modifié (plus de 35 hertz) ce qui à pour résultat de lui fait perdre tous ses moyens. A ce moment où le cerveau, entre en « mode survie », et se met alors à écouter et suivre les ordres de l’hypnotiseur de spectacle qui devient la seule chose claire (pour le cerveau) à quoi il peut se raccrocher, et ainsi perd connaissance…Même si l’effet visuel est impressionnant il est globalement peu agréable pour la personne sujet de l’expérience car elle subit un stress important.


Une séance d’hypnose thérapeutique est totalement différente dans son objectif et son déroulement.

Un hypnothérapeute, à l’inverse d’un hypnotiseur de spectacle, définit un objectif thérapeutique à atteindre avec le patient en début de séance. L’utilisation de l’environnement du patient, ses goûts musicaux, ses expériences passées, ses sens de prédilection (visuel, auditif, kinesthésique…) sont mobiliser pour une meilleure efficacité thérapeutique.

L’intention, c’est à dire la projection de ce que souhaite le patient au niveau thérapeutique, est essentielle. Elle est clairement identifiée et fait l’objet d’une discussion approfondie entre le thérapeute et le patient au préalable de la séance. Que cela soit la diminution d’une douleur chronique, l’arrêt du tabac, la gestion du stress ou d’une insomnie ou bien encore la libération d’un traumatisme, la mise en mouvement au niveau de l’inconscient est la clef du succès d’une bonne séance d’hypnose thérapeutique.

La séance d’hypnose thérapeutique démarre également par une phase d’induction. C’est à dire le moment où le patient va prendre d’avantage conscience de ses sens et de ses ressentis intérieurs. Un recentrage sur soi qui est le départ d’une introspection pour arriver à l’état de conscience modifié. En effet l’activité électrique du cerveau ralentie progressivement pour passer sous la barre des 12 hertz, et ainsi entrer dans une sorte de demi sommeil. Cet état est caractérisé par un ressenti doux et léger au niveau du corps et de l’esprit. L’hypnose ericksonienne dite conversationnelle, encourage et respecte le confort physique et mental de la personne.

Les suggestions thérapeutiques et les métaphores sont les éléments principaux qui composent la séance d’hypnose. En effet selon les informations et les motivations du patient, le discours thérapeutique lors de la séance va s’adapter pour entrer en communication avec l’inconscient du patient. C’est ce dialogue qui permet la libération de certaine peur ou qui va « reprogrammer » le comportement de la personne comme pour l’arrêt d’une addiction telles que la cigarette ou l’alcool.

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